Dans les années 60, on en était encore à l'ère des cartes perforées et lorsque les premiers ordinateurs sont apparus les entreprises y ont vu le moyen de réduire le nombre de leurs comptables occupés à des tâches répétitives comme le calcul des bulletins de paie ou le traitement des factures destinées à leurs clients. Mais pour atteindre ce rentable objectif, elles devaient d'abord aménager une vaste salle climatisée, et s'attacher les services d'un spécialiste capable de domestiquer la machine. Pour trouver la perle rare, l'entreprise se tournait le plus souvent vers le constructeur de l'ordinateur (essentiellement IBM et BULL à l'époque) et recevait en même temps (presque dans les cartons) le matériel et la matière grise, c'est-à-dire un ingénieur formé et rompu à la technique du traitement de l'information. J'ai fait ça, pendant plusieurs années jusqu'à  ce que je récidive dans une maison de disques au nom de WEA FILIPACCHI MUSIC (maintenant devenu WARNER MUSIC). Cette fois après une informatisation réussie brillamment, Bernard de Bosson, le directeur de WEA (celui qui révéla  Véronique Sanson et Michel Berger et beaucoup d'autres artistes de la chanson française), m'appela dans son bureau pour me dire : "J'ai besoin d'un directeur du centre de distribution, comme tu as mis en place le système informatique et que c'est toute l'organisation de notre logistique, si tu es intéressé prend le poste." Je l'ai pris et tenu pendant une bonne quinzaine d'années. Puis j'ai quitté ma condition de salarié pour fonder deux petites structures d'ingénierie en informatique MICRO'AS et WEBOFFICE, la première m'a menée en ARABIE-SAOUDITE en mission pour THOMSON CSF devenue depuis THALES. C'est peut-être de là que m'est venu le goût pour l'aventure.

En effet, quelques mois avant d'atteindre le moment de la retraite (60 ans à l'époque), un destin cruel m'a enlevé mon épouse victime d'un cancer du sein. Alors j'ai fait bifurquer le mien, j'ai remis en état une 2 cv qui rouillait dans une grange à la campagne et elle m'a emmené sur les pistes africaines. Puis, ensuite les voyages se sont enchaînés l'Iran, l'Inde, Madagascar, etc...

En rentrant en France, j'ai eu envie de raconter mes voyages dans des livres (L'Afrique en deuche, le Jasmin et l'Olivier, Les Enfants du Mali, Le Rire du Crocolion et Twingo Africa)  puis de fil en aiguille j'ai  publié d'autres auteurs en tant qu'éditeur...